Définition de poste : chargé d’affaire junior en ssii, missions et compétences attendues

Définition de poste : chargé d’affaire junior en ssii, missions et compétences attendues

Le rôle du chargé d’affaires junior en SSII : un tremplin pour les esprits stratégiques

Dans l’univers effervescent des SSII (Sociétés de Services en Ingénierie Informatique), le poste de chargé d’affaires junior est un maillon essentiel entre les besoins des clients, les équipes techniques et les objectifs de croissance de l’entreprise. Pour beaucoup de jeunes diplômés ou profils en reconversion, ce rôle représente une première incursion dans la sphère des affaires, avec une forte coloration technique et relationnelle.

Mais concrètement, en quoi consiste ce poste ? Quelles sont les missions principales d’un chargé d’affaires junior en SSII, et surtout, quelles compétences faut-il mobiliser pour exceller dans la fonction ? Décryptage structuré, pragmatique, et orienté terrain – à la manière de la maison.

Un poste hybride : entre commerce, gestion et technique

Le chargé d’affaires junior en SSII évolue dans un environnement où les aspects commerciaux, organisationnels et techniques se croisent en permanence. Il agit comme un chef d’orchestre en devenir, apprenant à harmoniser les intérêts du client et les capacités de production de son entreprise.

Pour illustrer, prenons l’exemple d’Élodie, récemment recrutée chez une SSII spécialisée dans la cybersécurité. Fraîchement diplômée d’une école de commerce, elle commence sa carrière en accompagnant un senior sur un grand compte bancaire. En quelques mois, elle apprend à établir des propositions commerciales, à suivre les livrables et à dialoguer avec les responsables techniques pour anticiper les besoins en ressources humaines. Son rôle est d’observer, mais aussi de proposer et de prendre de petites responsabilités, de plus en plus grandes.

Ce type de poste constitue donc une excellente porte d’entrée pour celles et ceux qui souhaitent à terme manager des comptes stratégiques ou piloter des projets complexes. Encore faut-il en maîtriser les contours.

Quelles missions pour un chargé d’affaires junior en SSII ?

Le périmètre de missions peut varier légèrement selon la taille de la SSII ou sa spécialisation, mais le socle reste globalement le même. Voici les responsabilités clés que l’on retrouve régulièrement :

  • Prospection commerciale : Identifier les besoins potentiels chez les clients existants ou les prospects. Cela peut impliquer des appels à froid, de la veille sur les appels d’offres ou l’alimentation d’un CRM.
  • Rédaction de propositions commerciales : Participer à l’élaboration de devis ou d’offres techniques, en collaboration avec les chefs de projet ou les consultants métiers.
  • Suivi de mission : Une fois la prestation lancée, le chargé d’affaires junior surveille la satisfaction client, les éventuels écarts contractuels, et remonte les incidents si nécessaire.
  • Gestion administrative : Préparation des bons de commande, suivi de facturation, reporting mensuel. Ces tâches, bien que peu glamour, sont le fondement d’une organisation solide.
  • Suivi RH opérationnel : En lien avec les talents managers ou les recruteurs internes, il participe au staffing des missions en identifiant les bons profils parmi les consultants disponibles.

En bref ? De la rigueur, de la méthode, et une bonne dose de relationnel.

Quelles compétences attendues à ce niveau de poste ?

L’appellation « junior » n’exclut pas l’exigence de qualité. Si une formation de type école de commerce, BTS NDRC ou Master MIAGE peut servir de tremplin, ce sont les compétences comportementales et opérationnelles qui feront la différence sur le terrain.

  • Capacité d’écoute : Savoir entendre ce que le client ne dit pas explicitement est souvent la clé pour détecter de nouvelles opportunités commerciales.
  • Organisation béton : Gérer simultanément plusieurs projets ou interlocuteurs demande une méthode éprouvée. L’usage d’outils numériques comme Trello, Monday ou même Excel doit être fluide.
  • Appétence technique : Pas besoin d’écrire du code, mais il faut comprendre le langage des développeurs, des chefs de projets ou des ingénieurs réseau. Un faux pas sur une technologie peut coûter cher lors d’un rendez-vous client.
  • Sens commercial : Pour vendre, il ne suffit pas de pousser un produit. Il faut créer du lien, comprendre les enjeux stratégiques du client et proposer les solutions qui y répondent au mieux.
  • Capacité à encaisser : Oui, il y aura des refus. Des propositions qui tombent à l’eau. Des rendez-vous reportés. Mais un bon chargé d’affaires sait « rebondir », littéralement.

Un quotidien rythmé par les interactions

Le mythe du commercial solitaire n’a pas sa place ici. En SSII, le chargé d’affaires junior est en permanence en interaction. Avec qui ?

  • Les clients : pour comprendre leurs besoins, valider les propositions, assurer un suivi de proximité.
  • Les consultants : pour les accompagner dans leur intégration en mission, s’assurer du bon déroulement opérationnel, et parfois, anticiper les renouvellements.
  • L’équipe RH : pour identifier les disponibilités, organiser les entretiens de validation, et préparer les offres de mission.
  • La direction commerciale : pour valider les marges, les prix ou les conditions contractuelles.

Autrement dit : des journées dynamiques, rarement monotones. On est loin du boulot répétitif derrière un écran. C’est un métier de contact, et le téléphone reste (encore) l’un des outils préférés.

Quels outils et logiciels dans la trousse à outils du junior ?

La performance du chargé d’affaires en SSII dépend aussi des outils qu’il maîtrise au quotidien. Quelques incontournables :

  • CRM (type Salesforce, Hubspot, Pipedrive) : Pour la gestion des leads, des opportunités et du reporting commercial.
  • ERP interne : Pour suivre les contrats, la facturation et les temps passés en mission.
  • Outils collaboratifs (Teams, Slack, Notion) : Faciliter les échanges internes et structurer la communication projet.
  • Suite Office ou Google Workspace : Excel, PowerPoint et Word restent des incontournables – à manier avec doigté.

La compréhension des outils, c’est bien. Mais leur bon usage au service des résultats, c’est mieux. Un adage que ne renierait pas Jean Lefèvre lui-même.

Perspectives d’évolution : et après ?

Le poste de chargé d’affaires junior n’est pas une impasse, loin de là. Il offre une montée en puissance progressive, qui peut aboutir à différents rôles selon les affinités et les résultats :

  • Chargé d’affaires senior : avec un portefeuille clients plus responsabilisant, des objectifs ambitieux, et une autonomie renforcée.
  • Responsable d’agence ou de business unit : management d’une équipe de commerciaux et pilotage stratégique d’une entité régionale.
  • Direction commerciale : pour ceux qui développent une vision globale du business et savent traduire les besoins du marché en stratégies performantes.
  • Responsable grands comptes ou key account manager : idéal pour ceux qui excellent dans le relationnel long terme et la négociation de haut niveau.

Bien entendu, cette progression dépendra aussi de l’entreprise, de sa taille, de sa culture managériale… et de votre capacité à délivrer des résultats.

Le petit plus qui fait la différence

Dans un métier aussi complet, un détail peut faire pencher la balance. Par exemple ? L’aisance à parler anglais. Dans un contexte de plus en plus international, pouvoir dialoguer efficacement avec un DSI anglophone ou relire une proposition technique en anglais sera clairement un atout.

Ou encore la capacité à raconter une histoire autour d’un projet : non pas simplement “vendre une régie”, mais parler d’un objectif métier que la mission contribuera à réaliser chez le client. On touche alors au vrai sens du conseil, qui dépasse la simple transaction.

En somme, le métier de chargé d’affaires junior en SSII est un tremplin extraordinaire pour celles et ceux qui allient curiosité intellectuelle, goût du challenge et rigueur d’exécution. Pour reprendre une maxime du terrain : on y apprend en marchant, souvent vite… mais jamais seul.