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Ransomware : se protéger en entreprise grâce à une politique de cybersécurité proactive

Ransomware : se protéger en entreprise grâce à une politique de cybersécurité proactive

Ransomware : se protéger en entreprise grâce à une politique de cybersécurité proactive

Comprendre la menace des ransomwares en entreprise

Imaginez : un matin, vos collaborateurs n’ont plus accès à leurs fichiers. Une fenêtre s’affiche sur leurs écrans, exigeant une rançon en cryptomonnaie pour rétablir l’accès. Ce n’est pas un scénario de science-fiction, mais une réalité à laquelle font face de nombreuses entreprises, des PME aux grands groupes. Le ransomware, ou rançongiciel, est devenu l’une des menaces les plus redoutées du monde numérique.

En 2023, plus de 71 % des entreprises françaises ont été victimes d’une tentative de cyberattaque. Parmi elles, les incidents liés aux ransomwares sont en nette augmentation. Et le plus inquiétant ? Ce type d’attaque ne concerne plus uniquement les grandes entreprises. Les PME, perçues — souvent à juste titre — comme moins bien protégées, sont devenues des cibles privilégiées.

La bonne nouvelle, c’est qu’il est tout à fait possible de se protéger. Et cela commence par une politique de cybersécurité proactive. Mais concrètement, qu’est-ce que cela signifie ?

Rester passif face aux ransomwares : une stratégie risquée

Dans de nombreuses entreprises, les mesures de cybersécurité ne sont mises en œuvre qu’après une attaque. Un peu comme fermer la porte du coffre-fort une semaine après le cambriolage. Problème : dans le cas des ransomwares, les dégâts peuvent être rapides, profonds, et parfois irréversibles.

Voici ce qui arrive quand on joue la carte du « on verra si ça nous arrive » :

Récemment, une PME industrielle de l’est de la France a vu ses serveurs bloqués par un ransomware. Résultat : deux semaines d’arrêt complet, une perte estimée à 280 000 €, sans compter les relations client mises à mal. Le pire ? L’entreprise pensait qu’un antivirus classique suffisait à la protéger.

Construire une politique de cybersécurité proactive

Protéger son entreprise des ransomwares ne relève pas de la magie. Cela demande une méthode structurée, des process clairs et une implication des équipes. Voici les piliers d’une politique de cybersécurité proactive qui fonctionne réellement.

1. Sensibiliser les collaborateurs : la première ligne de défense

90 % des ransomware entrent par… l’humain. Un clic sur un lien de phishing, une pièce jointe piégée, un site usurpé. Aucun système technique ne peut compenser un manque de sensibilisation chez les collaborateurs.

Organisez régulièrement des sessions de formation. Oui, cela prend du temps. Mais un employé bien formé est un pare-feu humain redoutable. Mettez en place des campagnes de faux phishing pour tester la vigilance et créer une culture de la cybersécurité. Cela ne doit pas être vécu comme une punition, mais comme un réflexe métier.

2. Mettre en place une base technique solide

Les fondamentaux techniques à ne pas négliger :

Une entreprise que j’ai récemment accompagnée avait laissé un ancien compte administrateur actif sans surveillance. Les pirates sont passés par là pour installer un ransomware dormant, déclenché deux semaines plus tard. Le coût ? Plus de 50 000 € en frais de remédiation.

3. Renforcer votre plan de sauvegarde

Un plan de sauvegarde efficace est votre meilleure assurance anti-ransomware. Cela implique bien plus que de « faire une sauvegarde de temps en temps sur un disque externe oublié dans un tiroir ».

Voici des pratiques à mettre en place :

Une entreprise de services financiers ayant opté pour des sauvegardes immuables a pu restaurer l’intégralité de ses données en moins de 10 heures après un incident. Coût de l’attaque ? Proche de zéro.

4. Élaborer un plan de réponse aux incidents

Quand une attaque a lieu, la réactivité fait toute la différence. Un plan de réponse bien défini, testé à l’avance et connu de l’équipe permet de limiter les dégâts et de reprendre rapidement le contrôle.

Ce plan doit préciser :

Rien de pire qu’un responsable qui découvre qu’il doit appeler la CNIL… sans savoir à quoi ressemble une déclaration d’incident.

5. S’appuyer sur des audits réguliers

Un audit de cybersécurité externe apporte un regard neuf, sans complaisance. Il permet d’identifier les angles morts que l’interne ne voit plus. Faire appel à un expert une fois par an est un investissement stratégique.

De nombreuses entreprises pensent être à jour… jusqu’à ce qu’un audit leur révèle que leur serveur mail est accessible en clair depuis l’extérieur ou que des ports critiques restent ouverts. Ce genre de découverte permet parfois d’éviter le pire.

Cybersécurité : un actif stratégique, pas une charge

Pourquoi certaines entreprises résistent aux ransomwares alors que d’autres s’effondrent ? La réponse n’est presque jamais technologique, mais culturelle. La cybersécurité ne doit pas être vue comme un coût, mais comme un enjeu business à part entière. Une entreprise qui inspire confiance sur ce point consolide sa crédibilité, rassure ses clients, et protège son avenir.

Et bonne nouvelle : mettre en place une politique proactive n’implique pas forcément un budget démesuré. Il s’agit d’abord de bon sens, d’organisation, et de formation continue. Ensuite viennent les bons outils, choisis avec discernement. Et non, acheter la dernière solution à la mode ne remplace pas la sensibilisation des utilisateurs ou la réflexion stratégique.

En 2024, il ne s’agit plus de savoir si on sera attaqué, mais quand — et surtout, comment on y est préparé.

Chez Responsable Affaires, on le répète souvent : protéger son entreprise, c’est aussi faire preuve de responsabilité. Et dans un monde digitalisé, cela commence par une cybersécurité pensée en amont, intégrée dans la gestion quotidienne des risques… et portée par une volonté claire au plus haut niveau.

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